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Chapter 12 - Chapitre 12 - La Magie Sert À Tout

*French Story* A girl named Victoria discovers in a magic place that she can use his thoughts to save his childhood friend that disappeared some years ago. Through her dreams she will meet other caracters that will lead her to other magic adventures.

Chapter 12 - Chapitre 12 - La Magie Sert À Tout

Chapter 12 - Chapitre 12 - La Magie Sert À Tout


Chapitre 12 La magie sert à tout



Victoria se redresse. C'est encore le milieu de la nuit dans le domaine. Mais elle ne se réveilla pas seule. Max est à côté d'elle et prend un sourire, comme d'habitude.

- J'ai toujours eu peur quand tu t'endormais comme ça, dit Max.

- Que fais-tu ici ?

- Je faisais un tour... Comment ça se fait que toutes tes affaires sont ici ?

- Rien...

- Bon. Euh... J'y vais !

Max s'en va lentement, toujours souriant. Sa présence fut courte, mais assez pour réveillez comme il faut Victoria. Elle prend son journal personnel dans son sac et un crayon à l'encre bleu.

22 septembre 2003

Je sais qu'il essaie d'être gentil, mais je le trouve assez naïf. Max a toujours le sourire et est toujours de bonne humeur mais il fait comme s'il ne voyait pas ce qui se passe au domaine des Antités, et encore plus curieux : Il ne semble pas se souvenir de quand il s'est fait attaquer par Lokkar.

Lokkar apparaît, couché à la gauche de Victoria. Il ouvre seulement les yeux pour parler ensuite.

- C'est normal qu'il ne semble rien savoir, dit-il.

- Qu'est-ce que tu as fait ?

- Je lui ai seulement fait oublier tout ça. Pourquoi devrait-il le savoir ?

- Tu as raison. Mais dis-moi, quelles sont les personnes qui savent pour le domaine des Antités à part ceux dans la légende ?

- Élazul et Kail.

- Juste eux ?

- Si.

Lokkar referme les yeux. Victoria range son journal et s'en va en dehors du domaine. Elle va aller voir Jeffrey. Elle y repense et se demande comment se fait-il qu'elle n'ait jamais vu sa trompette en allant dans le quartier pauvre. D'ailleurs, si ça n'aurait pas été de ses rêves, elle ne saurait même pas qu'il en joue.

Victoria entre dans la rue du centre d'accueil. Jeffrey est dans la rue, et ne semble pas dormir même si c'est la nuit.

- Salut... dit-elle.

- ... Que fais-tu si tard à l'extérieur ?

- Je voulais seulement te poser une question.

- Laquelle ?

- Tu joues de la trompette pas vrai ?

- Comment le sais-tu ?

- Je ne saurais te dire...

- Alors à quoi ça te sert de le savoir ?

- Euh... oublie ça...

Victoria retourne rapidement au domaine des Antités sans réplique de la part de Jeffrey. Elle se demande comment Jeffrey peut être si distant avec tout le monde alors qu'il a tant besoin des autres. Mais elle préfère oublier tout ça, car ce sont encore des questions auxquelles il ne pourrait avoir de réponses.

Il fait encore nuit, et Victoria ne sait pas quoi faire. Elle commence à jouer de la trompette en remarquant des améliorations à chaque minute. Elle se demande à quel point Jeffrey peut bien jouer de la trompette. Il joue depuis un peu plus de huit ans maintenant.

Lokkar avait de la misère à s'endormir quand Victoria a commencé à jouer. Maintenant, il dort comme un bébé. Non pas parce qu'il est habitué au son ou l'a fait disparaître par magie, mais parce qu'elle est devenue une prodige déjà, en grande partie grâce à lui et sa magie, car effectivement, il était fatigué de l'entendre jouer affreusement.

Le lendemain, Victoria ne se rend pas à l'école. Pourtant c'est jeudi et habituellement, il n'y a pas de congé à cette date de l'année. La jeune fille est restée au domaine des Antités. Elle est seule avec ses pensées. Elle se demande quand l'histoire des perles va commencer, pour qu'elle puisse en finir au plus vite.

Maintenant, Lokkar reste toujours à ses côtés. Il ne disparaît ni apparaît plus à tout moment. Il dort une bonne partie de la journée et quand il se réveille enfin, c'est pour rester en boule à rêver de qu'est-ce que sa pourrait être s'il était humain.

- Comment tu t'imagines ? demande Victoria.

- Beau, grand, fort... et ténébreux...

- Pas moi...

- Qu'insinues-tu ? Dit-il en ouvrant bien grand les yeux vers elle.

- Ne pense pas mal. C'est juste que la plupart des garçons beaux, grands, forts et ténébreux des autres écoles sont de parfaits imbéciles.

- ...

- Quoi ?

- Alors tu me prends pour un imbécile.

- Non ! Pourquoi faut-il toujours que tu prennes tout sur cet angle là ?

- ...

- Qu'est-ce qui arrivera de toi quand j'en aurai fini avec le domaine des Antités ?

- Ça dépend. Si Élazul gagne, ou si moi je gagne ?

- Les deux...

- Si je gagne, je resterai qui je suis, en rôdant dans la forêt. Sinon je disparaîtrai. Ce n'est pas plus compliqué que ça.

- Et si c'est toi qui gagne qu'adviendra-t-il d'Élazul ?

- Même chose pour lui que si ce serait moi qui perdrais.

- Les deux ne pourront rester alors...

- T'as tout compris, à moins que le destin en veuille autrement.

Et Lokkar s'endort. Victoria allait se remettre à jouer de la trompette qu'elle entend des pas derrière elle... et des branches qui cassent. Elle se retourne et voie Élazul.

- Il serait peut-être temps que tu commences à finir, dit-il de sa voix grave. Le domaine se dépérit... Les branches tombent et se brisent.

- Je ne peux pas changer quelque chose au fait que la nuit n'arrive qu'à huit heures et que je dois attendre toujours douze heures avant de me rendormir pour rêver.

Élazul reste debout à côté de Victoria.

- Lokkar peut avancer le temps, lui, dit-il.

- Tu connais tous ses pouvoirs on dirait.

- Nous avons les mêmes.

- Peut-être mais pas moi ! Comment puis-je arriver à quelque chose que vous-mêmes vous n'arrivez pas à régler ?

- Ce n'est pas mon problème.

- Comment ça ?

- Laisse tomber, finit Élazul.

Victoria ne peut s'empêcher de jouer de la trompette après qu'Élazul ait quitté le domaine. Elle réussit même à faire pleurer Lokkar. Justement, il n'en peu plus et saute sur sa tête en se penchant en avant pour la regarder dans les yeux.

- Arrête ça tu vas me faire mourir !

Victoria n'avait jamais vu Lokkar dans cet état. Elle ne comprend pas pourquoi il agit comme ça soudainement.

- Que t'arrive-t-il ? dit-elle.

Lokkar s'assoit à côté d'elle en s'efforçant de sécher ses larmes.

- Je t'ai donné des pouvoirs, seulement pour jouer de la trompette, mais sans le vouloir je t'ai aussi rentré cette mélodie dans les doigts.

- Qu'est-ce qu'elle a de spécial ?

- En fait, j'étais humain avant mais Élazul m'a pris un bout d'âme après que j'aie voulu l'aider. J'ai dû mettre mon autre moitié dans ce chat. Et cette chanson, je la jouais quand j'avais dix ans. On la joue encore dans certaines écoles... peut-être la tienne...

Un silence suivi pendant quelques moments.

- Comment se fait-il qu'Élazul prenne des âmes partout mais il lui en manque toujours ?

- Ne pose pas cette question-là à moi...

Lokkar s'élève dans les airs et se dirige vers la rivière. Il fait comme au début de l'histoire quand il volait de gauche à droite sans arrêt. Victoria ne se sent pas plus avancée à ce moment-là. Lokkar avait toujours quelque chose à lui cacher et elle croie qu'Élazul aussi.

Il n'est que midi, et ça fait déjà deux heures que Lokkar se lamente en volant au-dessus de la rivière. Victoria repense à ce qu'Élazul lui a dit.

- Lokkar !

Il s'arrête de tourner en rond mais il garde toujours son expression de déprimé au visage.

- C'est vrai que tu peux m'endormir avant huit heures ce soir ? demande-t-elle.

- Si.

- Alors endors-moi et rends-moi à cet endroit dont tu me parlais la dernière fois...

La demande de Victoria ne prit pas de temps à être exécutée.


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